Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 160

mardi 20 mai 2014, par Anna Jouy

Montagne, forêt, automne de feuilles grises et ce moins d’espace qu’on lui sait parfois. Tout est brûlé, paquets d’arbres morts barricadant le ciel. Les hommes devenus fous. Des bêtes, comme on n’en connait pas. Des tueurs, des chasseurs de sang. La guerre partout qui est perdue pour les hommes, qui est la seule cause gagnante, pour elle-même, entité nourrie engraissée. Et ce reste de fuite qui me tient, essoufflée et angoissée. Fuir pour rien, fuir, sans aucun espoir que de s’enterrer soi-même et d’éviter le supplice. J’ai touché le bout des rêves cette fois… dernière sensation d’un fond de tiroir, vide raclé jusqu’à l’oppressante fin de tout, âme lessivée et plus rien. Me réveiller si raide, entièrement mordue de peur et d’angoisses, pierre ou totem d’effroi.
Douleur disais-je… quand elle revient, assassine la nuit et vous accuse .

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