avancer d’un pas, retirer la hanche. avancer d’un autre, retirer la hanche. reprendre le morceau à la ligne, même clé, même tonalité.
avancer et tirer à soi son ballot de chair et de dents. exécuter au mieux la passe de la nuit, sortir de soi sans jamais sortir de ça. sortir et espérer un songe.
le rêve est empli de terreurs sournoises, de douleurs en images, de craintes enfantines. le rêve raconte la fin d’un temps.
et longue longue, cette traîne godasses, ce progrès mou et lâche, ce progrès mince fragile toujours au bord de l’éclat- qu’est-ce qui va sauter aujourd’hui ?- un verrou, une peau, une porte ?
attendre ainsi que quelque main de samouraï habillée de tulipes ou de cierges magiques maitrise le dragon.