textes de passage ... vibrations
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1 novembre
Là-bas quelqu’un plie genoux à terre...
1er novembre 2019
1 novembre Là-bas quelqu’un plie genoux à terre Sa cassure rompt la tiédeur, bris de guerre Le vent attendait cet instant pour enfler L’image tremble Ici Après les greffes d’haleine Après la course plaine des magyars Après les yourtes claquantes Après les détroits et l’envers Une pensée sifflante Froisse mes visages Toi là-bas, tu ne souffres pas solitaire Contre moi, ils t’abattent Je retiens ta douleur comme un miroir aimant Je te grave (...) -
ange personnel
21 octobre 2019
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A quoi donc se balance l’amour, Des branches,...
17 octobre 2019
A quoi donc se balance l’amour, Des branches, des pailles ou du vent L’horizon se ferme comme une carte routière D’amour et de détours Tu passes et tu t’en vas demain et hier Comment plier cette fumée dedans ? A quoi donc jouent les jours Caches, fils et indiens La guerre petite, papamaman Des gosses à peine dans ma cour Des vieux, déjà, des chiens Comment plier cette fumée dedans ? A quoi donc faut-il que je pense De l’eau, des pierres, (...) -
Certains jours, le ciel tisse un ruban Le...
6 octobre 2019
Certains jours, le ciel tisse un ruban Le soleil est une médaille Suspendue au poitrail de la pluie Décorée un instant De l’ordre de l’averse Je tends alors mon visage Vers l’étoffe des couleurs Maquillage d’un peu d’eau Sur mes yeux Trace lucide de traverse -
Nous ne passons pas, c’est le temps qui tourne...
16 septembre 2019
Nous ne passons pas, c’est le temps qui tourne Je reste au moyeu du voyage Un point immobile et toi pareil Chacun, cette tige dressée pour la roue de Saturne Je suis, œil silencieux L’acrobate aux mille assiettes Et ce frêle mouvement des doigts – quelques mots, quelques images- Agite le plafond de ma chambre Repeinte de galaxies L’instant de basculer au revers des cieux Le temps tourne à l’axe de pupille Il me fiche au sol, me plante, me (...) -
Comme un fleuve je ne sais plus comment...
12 septembre 2019
Comme un fleuve je ne sais plus comment rejoindre la mer Des milliers de mots perdus dans les rizières Sur mes cheveux dorment des oiseaux palmés Parfois des cormorans et leurs lacets à la gorge Un fleuve essoufflé. On m’a volé mon poumon d’or C’était le guêpier du songe L’éponge alvéolée des chants qui passent Mon corps s’évanouit entre les joncs Tentaculaires canaux sans but Il ne reste à dire que cette lenteur passive d’une inclinaison zéro (...) -
Sais-tu, je porte toujours le sac d’éternités...
13 août 2019
Sais-tu, je porte toujours le sac d'éternités le pluriel des temps cette besace ronde des ventres habités il y a des gravures à l'ongle de l'enfance et des griffes humaines pour dessiner la force, le prestige, la sagaie parfois l'amour dans ce creuset rallume le ciel aux mille peintures sais-tu je porte toujours la semence troglodyte des prières mais il faut à chaque fois reconstruire le (...) -
il y a des hommes bleus c’est l’amour qui...
21 juillet 2019
il y a des hommes bleus c'est l'amour qui leur fait ça il serre aux veines étrangle le fleuve d'une maille de fer et eux pareils pris à des garrots enflent ces hommes traversent leurs blessures aux passages cloutés le soir, ils suspendent l'azur aux réverbères proches avec des rêves indigo tatoués qu'ils taisent bien sûr -
J’ai dû me tromper le jour de ma naissance Si...
16 juillet 2019
J’ai dû m'égarer le jour de ma naissance Si j’avais mieux réfléchi la lune, j’aurais passé ma tête dans la fente d’une vague Trouvé un bord de sable pour lisière de fenêtre Si j’avais mieux choisi mon corps dans le corps des autres, j’aurais monté un squelette nomade J’aurais pris de la chair dans des écumes et du sel J’aurais mieux écouté les bruits qui allaient être les miens Un caillou ne crisse guère le voyage, il se contente de meurtrir le (...) -
en une nuit, nous avons joué la vie, la suite...
2 juillet 2019
en une nuit, nous avons joué la vie, la suite et le chemin en une nuit ce fut assez nous étions perdus épris et perdus alors il en fut de nous comme des jardins : des désordres trapus de ronces et de vinaigre en une nuit ce fut assez nous avons connu nos privilèges de mensonges et de vérités il fallait attendre le ciel se suffire à soi-même et s'absenter nous n'allons pas chercher mieux et même le temps futur nous contenter des épîtres (...)