hors chants
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Viamor
28 novembre 2019
La mer blanche que j’ai dans la tête, l’écume n’y est pour rien. C’est la carence, qui est une matière qui flotte, dessus.
On ne mélange pas l’huile et l’eau. J’existe, aussi morte que possible. La mort n’est pas que cet instant définitif, c’est cette déficience ; les ratées de l’amour.
L’huile épaisse englue et retient la lumière, couleur de rien. Dessous il reste l’eau, le croupis irrespirable, ce que lentement j’oublie.
Les gestes tendres, (...)
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Ma pensée sort de la maison. Elle va seule. Je...
21 novembre 2019
Ma pensée sort de la maison. Elle va seule. Je la laisse suivre son instinct sauvage. C’est une bête à peine domestiquée, à peine farouche, venue de loins et de parts. Elle va frotter son échine à des écorces, gratter des terres et des odeurs. J’aime qu’elle soit libre et je crains pourtant qu’elle ne s’égare ou disparaisse. Une pensée comme un animal, vive énigme. Pour qu’elle puisse rôder ainsi, je l’ai dressée, éduquée. Je lui ai appris à ne (...)
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Les mots je les ai bernés. des années, des...
10 novembre 2019
Les mots je les ai bernés des années, des heures.
Certains jours entiers. J'espérais qu'ils ne sachent jamais que j'étais sans toi
Je les embobinais, tissant le fil vers la lune, pelote aux alouettes
Je ne voulais pas leur dire je ne suis plus. Qu'ils aillent ensuite le redire avant de chercher une autre.
Je les ai trompés. J'ai parlé d'un lac inexistant, de la nature. J'ai dit aimer, haïr.
J'ai triché de nuit, de vie
J'ai menti à mes (...)
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29 octobre
J’ai encore dormi parmi les...
1er novembre 2019
29 octobre
J’ai encore dormi parmi les feuilles
À la belle
Femme de ligne, chahutée de deuils
Homeless
Déchiquetée de mon arbre
J’ai laissé lasse
Mon âme débris
Mon rêve morceaux
Mon amour démis
À la première vague macabre
Je dors à la belle
Et tu peux lire sur la peau
Les plis du froid, l’écrit
Des bois tendres balayant la lumière
Parmi les feuilles
Écrin
Dessous
Mon corps se (...)
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fantôme
21 octobre 2019
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C’est dimanche. J’allume une bougie elle sent...
20 octobre 2019
C’est dimanche. J’allume une bougie elle sent la vanille, des prières sucrées comme des gâteaux. Je salive ma foi.
Au petit jour, le lampadaire a troqué sa lumière contre deux palombes sentinelles. La rue est bien surveillée, la nuit n’est pas près de m’envahir.
Sous l’os plexus, j’ai un petit creux, je le nourris d’amour, mais il est insatiable. Plus j’y jette des mots, plus il s’évide.
C’est dimanche buvard, les besognes prises au piège de (...)
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Coquard de femme
10 octobre 2019
Cette barque bleue
sous tes yeux
est-ce le sang du seigneur
un coup de ciel
un nid d’azur
pour un oiseau cyan
est-ce le signe du novice
– il revient il revient de plus belle-
te marquer du sceau de sévices
ce poing bleu
sous tes yeux
ce n’est que le rimmel
oh ! tu le dis et tu pleures
de peur et cauchemar
qui soutient ton regard
quand il a perdu ses ailes
et je ne suis qu'une (...)
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Pardon
15 septembre 2019
Encore un jour où mordre la corde des anges
Rappel de cloches au-dessus des falaises
Le gibet, la potence, les farfadets du supplice
Ont été affûtés
Encore des corolles humaines
Suspendues à des tiges inflexibles
L’amour n’a pas beaucoup de pollens
Des souffles eunuques croient enfanter des encens
Mais des hommes poussières
Ne montent que la peur
Et l’odeur du charnier
Qui refera des boues sèches de leurs poches
Un être et le cœur qui va (...)
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Tu te tiens derrière moi. C’est de l’ombre...
6 septembre 2019
Tu te tiens derrière moi. C’est de l’ombre corpulente
Que je te voie ou pas, je tombe toujours du côté de tes épaules
J’ai le centre gravitationnel au milieu du ventre, comme une lentille de miroir, traversée de ta force
Dans mon dos, tu en profites pour grandir encore, c’est le gigantisme d’une image à la lunette d’approche.
Et ton rire maintenant, l’onde infra du souvenir, ne cesse de trancher des parts stupéfaites dans la joie.
Te moques-tu (...)
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rarement ce que je laisse sur le blog est...
1er septembre 2019
rarement ce que je laisse sur le blog est achevé... c'est ici une écumoire. les idées y trempent, quelques images .c'est tout. j'expose ici la matière première,autant dire que c'est brut, maladroit au mieux et à travailler.
par chance le blog n'a que peu de visiteurs.