extensions de lecture
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l’aménagement des crevasses/ valéry molet
1er juin 2022
Reçu et lu l’aménagement des crevasses à l’agressivité qui rendrait la littérature supportable, dirais-je en reprenant à mon compte une des formules de l'auteur. Des nouvelles, qui en art pictural seraient les caricatures d’un Daumier. Crues, forcées et si efficaces… à vous tracer des portraits féroces, autant de figures que de sociétés. A les lire, je ris- parfois jaune car au fond je ne suis jamais si loin de ce monde-. A les entendre à haute (...)
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Je ne te connais pas, ton nom est un volcan...
23 janvier 2022
Je ne te connais pas, ton nom est un volcan de gaz, ta figure un Reflex amateur.
Qu’ai-je besoin ?
Tu penses que je suis une picoleuse de fredaines, que je fais du loisir, de l’excès de temps libre
De vers, aurais-je ajouté
Mais ma voix n’existe pas. Elle monte sans se répandre. On dirait un geyser reclus dans la soucoupe d’un what else. Ou la cheminée de vapeur d’une duromatic. Cela dépend de ta manière de cuire un œuf.
Ne redéfinis pas la (...)
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Nouvelles écritures / Lalonde
14 décembre 2021
apparition de couleurs
naissance de l'épaisseur dans l'écriture. du volume de l'écriture.
apport de densité non perceptible dans le noir sur blanc.
gabriel lalonde.
Nouvelles écritures
technique mixte sur papier,42.5 x 35.5cm
111221
d'autant plus intéressant que la couleur en tant que matière céleste, vibratoire, m'interpelle grandement. ce nouveau volume crée ouvre des (...)
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Ces oiseaux comme des pétales de buissons...
20 mars 2021
Ces oiseaux comme des pétales de buissons parfument ma fenêtre.
Musc battant, patchoulis, vanille, griottes rouges déjà
Un pollen d’encensoirs,
Le vent secoue la liberté
Je respire le tirant de ciel des étourneaux
Embaumée.
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Parfois le monde me plait. Je n’éprouve que la...
20 juillet 2020
Parfois le monde me plait. Je n’éprouve que la vibration. Ma tête bourdonne doux.
Elle a sa plage de liberté, elle pense ailleurs
Nomade, vacancière
Le sable est meilleur au soleil
Ma maison est vide, déserte
Les fantômes se baignent à la mer
Les domestiques de l’hiver
Ont fait leurs bagages
Ils ont pris des passeports de nuages
Alors la maison évidée de ses bruits,
Suit aux fenêtres les traces de la lumière
Essuyant les colliers des (...)
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Je suis dans cette part de ma tête qui n’a pas...
17 juillet 2020
Je suis dans cette part de ma tête qui n’a pas de sons.
De ma tête ou du corps
Peut-être suis-je perdue entre le foie et les reins dans un organe qui n’entend rien ?
Je pense avec les poumons peut-être.
Dans ma bouche ne frappent que des mots choses, reptiliens, qui n’ont gardé que des réflexes bavards frappant ma langue et les joues, quiproquos, rebonds.
Depuis qu’il tombe dans ma tête des pluies de gélules, ma langue fourche sur la mort. (...)
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L’eau dans les tuyaux, un flot rapide, jeté,...
5 juin 2020
L’eau dans les tuyaux, un flot rapide, jeté, craché des fonds de la cave, un bruit d’eau métallique qui me cure les oreilles, un bruit rouillé d’eau prisonnière, en circuit dans le labyrinthe, traversant, longeant les murs, fauve en cage derrière ses barreaux, une eau qui a faim de rivière, de caniveau et dont l’unique hors champ est de passer parfois par l’extase d’une vapeur brûlante, une eau cloîtrée, ruminant des chapelets de radiateurs, (...)
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Essayage du jour. Cintrer la lumière au plus...
27 mai 2020
Essayage du jour. Cintrer la lumière au plus juste du corps. Mise en place de l’encolure, un rabat sombre sur les épaules. Je passe dans l’instant, tête la première, bras levés. La nuit a-t-elle enflé mon ventre de l’eau de rêve ? Ai-je gagné en pesanteur, mon tas d’argile plus lourd ? Et quel reflet dans la vitre quand j’attrape au vol ma nudité qui me trompe dans la voilure d’un vieux rideau ? Cette ombre est le libre échange du corps et de (...)
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Je vais tirant la jambe, mon échasse de...
22 mai 2020
Je vais tirant la jambe, mon échasse de titane, mi-flamant mi-épouvantail
Une danse de carton. Il y a une part de moi qui fait plus de bruit que l’autre. Glissé-piqué. Danse de salon
Et comme un oiseau aux ailes dépareillées, j’ai une route qui se visse et se dévisse dans le ciel.
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Ce n’était qu’une histoire qui rendait joyeux...
13 mai 2020
Ce n’était qu’une histoire qui rendait joyeux ceux qui l’entendaient
Une joie éclatée, une bombe de fête
A chaque fois, la redire faisait explosion
Du ciel retombaient des poudres et des joujoux
Et cette odeur de feu et d’allumettes
Dedans ou dessous
Entre les poussières
Les essences brûlées de l’amour qu’elle voulait dire