journal de l’aube 607
vendredi 1er juillet 2016, par
dans les rizières de l’aube, arracher les mauvaises herbes du rêve
des fruits charbonneux collent à mes épigrammes.
une voix fuit comme la biche qui vole dans tes lèvres et je goûte l’amer essaim des orages.
des étoffes épousent les fluides gras de ma nuit.
elles couvriront l’écritoire et y pousseront des cailles et des pierres magnétiques.
tu le sais toi, tu le sais que j’écoute le chant de l’ardoise
et quand comme le mirage de l’orée, un véhicule s’en va pour l’en deçà
c’est que l’obscur me répond.
Messages
1. journal de l’aube 607, 1er juillet 2016, 13:49, par Anna2B
Dans ce monde-chant (champ) qui s’ouvre à nous, il y a un vers que j’absorbe surtout, "tu le sais, toi, tu le sais que j’écoute le chant de l’ardoise" .
Parce-que le mot "ardoise" prononcé oralement ou silencieusement est à lui seul un ensemble de sons harmonieux.
Ensuite parce - que dans un monde intermédiaire et personnel, je lis particulièrement les murs et les façades, les tuiles et les toits, j’entends leurs voix.
Par ailleurs il est bon d’entendre le souffle musicien qui parcourt ces vers :
"Une voix fuit comme la biche qui vole dans tes lèvres..." et des étoffes épousent les fluides gras de ma nuit."
2. journal de l’aube 607, 2 juillet 2016, 20:16, par aunryz
"l’obscur me répond" (beau)
(cette trace obscure ... écriture ?)
3. journal de l’aube 607, 3 juillet 2016, 07:08, par Anna Jouy
voudrait plutôt signifier que je ne discerne pas grand chose... ;-)