Il faudra ouvrir mon visage, déplier les...
mardi 12 septembre 2017, par
Il faudra ouvrir mon visage, déplier les origamis de mes lèvres
Tu voyais des oiseaux mais ce n’était que des plis, des confidences en creux. Tout ce que je te dis doit s’ouvrir au coupe feuilles, il n’y a pas de mot qui ne scelle l’amour, le déguise et en fait ton mystère, car mes images sont lointaines, ou des détails précieux comme la sueur avant le vent.
Tu t’appliqueras n’est-ce pas comme un mineur à tailler le caillou de mon regard, un reflet t’attend, un éboulis de cornée et de lampe. Ce sera mon legs. Tu diras c’est peu mais déplie la lumière encore et tu comprendras.
Messages
1. Il faudra ouvrir mon visage, déplier les..., 13 septembre 2017, 07:24, par aunryz
[Très beau]
je ressens très fort cette nécessité* d’ouvrir "au coupe feuilles"
tout ce qui semble se donner
alors même que c’est notre paresse qui le suggère
et dont
sans ce geste
cette participation au don (perception du sensible)
on ne connaît en réalité que l’écorce, l’enveloppe.
_
*mais peut-être suis-je ici à côté de ce qui se livre ici ?