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Dans l’obscurité, nous n’avions aucune peine à...

lundi 6 juillet 2020, par Anna Jouy

Dans l’obscurité, nous n’avions aucune peine à nous croire l’autre
Ce qui nous superposait sans inquiétude des débords, sans question de pesanteur.
Nous savions nos formes identiques
J’étais grande de ton torse et toi fragile de mon visage
Nous avions l’usage de la clef d’une seule maison
Dans la nuit j’étais toi mais aussi l’infini prolongement qui te rendait infini
La nuit, tu poursuivais l’éternité dans mon dos et cela ne t’était pas impossible
Au premier feu
Nos corps nos esprits aspirèrent l’univers en nos crânes
D’identiques nous devinrent identité.
Tu me nommas
Et je te sus.
Au premier feu, il fallut se reconnaître

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