Journal poétique / www.jouyanna.ch

Et puis le corps tout entier, ce rien debout...

mardi 21 décembre 2021, par Anna Jouy

Et puis le corps tout entier, ce rien debout squelette de l’apparence. Essentiel squelette. L’ossature du puits, son échelle de vertèbres, ses rampes de carbone. Ce puits que l’on est, que l’on promène, qui est le centre, le canal central une voie creuse. Où l’air la nuit et l’écho copulent sans orgasme. Se mêlent, se fondent et rien qui nait, surgit ou catalyse. Le corps troué le corps entaillé « écoeurcé ». Cette oubliette ambulante. Marcher avec, se déplacer, décaler le trou. Le laisser le plus souvent dans ces postures d’attente là où il est hors de raison de le remplir, d’y jeter un levain quelconque. Le corps comme une lanterne dans l’espace balancée, vide bien entendu protégeant une flamme d‘obscur qu’aucune mèche ne remettra à la lueur. Avancer comme ça, torche de sens éteinte ne témoignant que de la peur. Le corps falot qui fusille d’encres sa propre épouvante.

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