je suis une femme. je n’écris pas sexe ou alors je l’entoure de condoms aux aromates. ce n’est pas pour rien que le mien se tient ainsi, secret et noir.
je cherche des métaphores pour le leur. c’est mon devoir de sainte vierge ou de bonne mère : travaux à l’aiguille.
féminine je reste, c’est à dire noire et secrète. parfois cependant m’affubler de leurs armes, jouer du miroir..
mes pulsions sont vitales autant qu’elles seraient sales ? -bien souvent des égarés à la recherche d’un endroit pornoactif. - me laissent pantoise.
sales peut-être mais essentiellement sales.
essentiel dans le sens indispensable.
parce que pour rejoindre il faut de l’effraction, de l’interdit, de la transgression. franchir le cap de communication convenue, se frotter à l’indicible.

ou alors il faut de l’amour. mais l’amour est tellement plus difficile... moins bavard moins glorieux.
pourtant c’est là que je me tiens
pourquoi plonge-t-on ébahis dans le texte haineux fort ? pourquoi passe-t-on comme chats sur braise dans les textes d’amour ?
pourquoi se sent-on vivant dans l’assassinat pornographique et se sent-on si rien dans le geste amoureux ?
certains disent clowneries de l’amour tant ils trouvent ça risible.
manque toujours de comprendre l’essentiel : la pureté de la violence du faire l’amour