Je sens trembler sous le pelage du chat le braille du plaisir
J’ai sous la main le stylet silencieux de son message
Je vibre d’une onde minuscule mêlant ma corde aux laisses des bêtes
Prisonnière domestique et puis neuf tambour de l’autre côté des peaux
Je poursuis,
plus loin
Je ronronne des ronds d’univers
-
rien. que des garrots d’ossement dans la...
1er novembre 2017
rien. que des garrots d'ossement dans la marche. je flanche dans les virages, je serre le rythme. mon corps est drainé de feux rouges, d'accrocs, de morsures. mon corps attend que l'étreinte démord, de retrouver une forme de danse dans laquelle le ciel et la terre seraient à l'amble. mon corps est une caverne, une pierre retournée sur elle-même . dehors semble s'éloigner, dedans s'intensifier. on y attrape la lumière, elle s'y perd (...) -
tourbe légère des aubes, chaque matin la...
1er novembre 2017
tourbe des aubes, chaque matin la lumière vanne mes grains. des insectes montent de mon corps au travail de guérir ; ça passe par cette envolée de poussières. je suis ventilée, vague humaine qui remodèle ses contours. j'ai perdu cette nuit quelques bestioles de douleur, mon corps a soudé de nouvelles matières. j'ai senti en moi des coutures, des batailles d'aiguilles. et les nerfs vifs n'ont cessé de faire le constat des travaux de (...) -
mourir de vie ou de temps ? le choix est-il...
29 octobre 2017
mourir de vie ou de temps ? le choix est-il déjà fait ? le corps qui me possède a le tastevin plein de sangs, d'herbes et de sucs il hésite, me crache ou me boit. je suis dans un caveau dans lequel résonnent les mots et les vices de l'air. nous pourrions tomber dans les flacons de l'abîme, nous enivrer de rires ou saisir la perche d'une rampe, nous hisser vers le sol frais du matin. dans ma couche tes falaises lourdes attendent. une (...) -
Vous êtes soudain – ce n’est que le temps d’un...
22 octobre 2017
Vous êtes soudain – ce n’est que le temps d’un mot qui tombe, pauvre feuille de route- dans le pavillon des cancéreux- Le monde est aussitôt projeté derrière la substance vitreuse, d’un côté les vivants et de l’autre les hors sol. Ni de racines ni d’ailes. Des gens flottent dans l’absence déjà, dans l’absence prochaine, dans l’absence peut-être. Je vois chaque visite dans ses mouvements désormais interdits, ses histoires variées, sa liberté. Et la (...) -
mes doigts tressent une écume grise, je...
4 octobre 2017
mes doigts tressent une écume grise, je voulais toucher tes cheveux rampe douce que j'ai prise une vague idée de l'amour attrapée sous la main que je garderais pour ma seule caresse. je connais ces paroles que l'ont dit et qui se dissipent as-tu dit ? je connais ce poème qui n'est à personne je connais la lumière partie, la nuit et la musique. tout a été inventé pour une image mais ma main ne se tromperait pas. ce qui est toi est (...) -
je glisse, un corps vague précaire rompu d’os...
18 septembre 2017
je glisse, un corps vague précaire rompu d’os bleus de la couleur des pierres diseuses d’aventure la montagne précieuse s’écroule lente et terrible une boule d’azur dérochant vers la mer je glisse, du talc froid des hauteurs, à l’abîme filé au rouet des murènes j’ondule à perte d’une étincelle de neige à l’astérie éclatée de ta main le sel du ciel dans les larmes du barracuda je (...) -
Je dois parler de toi, sinon je ne serai...
15 septembre 2017
Je dois parler de toi, sinon je ne serai bientôt plus personne. Les mots connaissent des cimenteries de désert où l’on sable les roses Je dois te parler des mouvements de l’amour, du pas en avant L’autre qui s’échappe comme la chair veut la prise et l’esprit l’ivresse Tu ne cesses de jeter mon amour par-dessus ton épaule, des chasse sortilège. Je suis maudite et salis ta chance Tu as peur du mal que j’abrite Ce pauvre malheur niché sous la (...) -
J’essaie de planter en ton ventre un poème...
7 septembre 2017
J’essaie de planter en ton ventre un poème comme tu sèmes des enfants par milliers. L’univers est blanc de tes désirs et cette goutte d’encre tombe au profond des lumières. Tu m’oublies, tu enchantes les moulins des rivières du vent. Ta roue brise les mots, farine de pierres. Je n’ai déjà rien dit, qu’une plage de pain pour les goinfres Mais cette terre est dure et les oiseaux bouffent mes graines, tu restes vide. Le soir tu traces une porte (...) -
la vie par tempête forcepsnous sommes couchés...
2 septembre 2017
la vie par tempête forceps nous sommes couchés mon corps et moi deux étrangers, deux rivaux, deux querelles mon corps ce grand tas de fâcheries, ses crises, ses poussées de violence et moi silencieuse qui attends la concorde ou le divorce chacun sa vie après tout que n'ai-je pas médit de lui de son inélégance de sa lourdeur combien l'ai-je maltraité dénoncé et le voilà qui me tourne le dos qui me quitte et veut (...) -
Cela ne regardait que nous. L’espace entier...
21 août 2017
Cela ne regardait que nous. L’espace entier livré sur une nappe blanche. Et ne venaient ici que les choses aimées, les saveurs des doigts, le sel des lèvres bavardes. Cela ne voyait que nous, nous étions le pilier et la voûte, un oratoire pour des désirs frais d’ombrages. Cette table était un grand lit au mitan d’une mer profonde. J’ai ri des arches de nos baisers, comme quoi il suffit de prendre langues pour cesser les dérives. Cela ne (...)