Journal poétique / www.jouyanna.ch

masques

samedi 1er février 2014, par Anna Jouy

Écrire jusqu’ à l’intelligence du masque, lignes creuses, bois dur, c’est une perception de paumes enchâssant le visage.
Apprentissage des mots comme seules ouvertures, pores respiratoires, ce rien d’autre nu des histoires qu’on s’invente : fendre le dos de ce facies de fibres et de carton sous lequel on respire et transpire.
Le masque un jour créé, invention de l’apparence, invention des secrets. ressentir ce besoin des « délimites » .
Et puis ceci établi, toutes nos conventions de boues, d’argiles, nos protections- ne sommes-nous pas comme tout le monde sous notre apparence maquillée- , ne sommes-nous pas du même clan de vie, même famille, même ordre, même classe, humain quoi ?- faire l’autre chemin et oser l’unique, la fouille du particulier. Est-ce pour magnifier ensuite nos semblables ? Est-ce simplement vouloir sortir du moule ? Sortir de la forme ? Est-ce chercher par ce moyen à défier les autres races, celles des bêtes, celles des dieux ?
Toujours est-il que le masque est là, qu’il est carcan, qu’il est anonymat protecteur, qu’il est matière simplement à transgresser. Ce qu’il faut bien pour écrire.

Le degré maximum de tolérance à la vie : la solitude

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