Journal poétique / www.jouyanna.ch

reprise

lundi 3 février 2014, par Anna Jouy

J’ai passé mon temps à délivrer des roses comme les ondes d’un chignon glissant de son échelle de corde
le corps paillasse d’épines engoncé de ressorts pacotille de foire pour le tir des pigeons

cela vaut-il un cygne qui s’éteint sous la cendre des yeux
le glissement impertinent d’une valse mandoline ou le croquant des morts quand vient l’heure de vérité

passé mon temps à la cueillette d’un parfum sous le cou
cette odeur de portail qui grince
escarpins de rouges quand tu venais me boire
le cœur soue de glaise ou pâte de modelage pour détourer l’enfant à la noce de grandir

cela vaut-il ma pluie quand elle dort
ou le cachemire d’un saut dans l’inconnu
ce gisant dans mon lit surveillant les cyclones qui tentaient me briser

passé mon temps à disparaître à surgir
asperge de saison colchique des épices
l’âme est dans l’ascenseur et je rince l’escalier
mon cul offrande de gibet et mon cœur serpillière

cela vaut-il un cierge à la pâleur des églises
les vingt sous de ma mise pour un ciel de vitrail
l’incontinence des désirs et la main du bon dieu

< >

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.