y penser
dimanche 25 août 2013, par
y penser
montée ou descente, lequel de ces termes définit-il le mieux mon chemin ? cahoteux sans doute- quand je paie chaque mot d’un tribu trop imposant, lourd.
j’acquiesce comme une fleur baisse inexorablement la tête, malgré l’étrange beauté béante de ses pétales.
fuir disparaître ou supporter avec une certaine vaillance ce vide empli du bouillon des ondes, cette demeure choisie par défaut, comme un amour de plastique au milieu des cintres de chair.
je vois le monde comme au zoo, parmi les plus grands singes. voilà ces vieux mâles solitaires se voûtant de dépit, ces roquets crêtés qui rassemblent de la femelle sous la bannière de leurs phéromones, les manières reprises des animaux pour marquer le territoire...quelle différence ? tandis que dans l’enclos se tiennent les femelles groupées autour des petits.
cette impression, autant elle me détache à des limites supersoniques ,de l’importance qu’il y a à vivre, autant elle empoisonne aussi le nécessité d’exister, l’entachant d’un risible dont je n’arrive même pas à sourire.
me reste quoi ? peut-être cette inquiétude d’écrire de fouiller entre les mots quelques éclats ?
mais quand le monde est beau, il ne parle pas. montagnes, lacs nature sublime, bêtes sans attaches.
et puis, mettons-y des phrases des histoires, et son imperfection, son tragique destin, sa vanité apparaissent immenses et nous rendent fous, fous à mort.