journal ex-blog
jeudi 18 juillet 2013, par
retirer du grand boulier le diaphane jeudi, le dernier des dolmens avant la rareté. -je pense à toi-
à ces absences tissées dans le tapis persan. l’heure vole sur des courants d’air bien trop apprivoisés, nouée comme une bicoque à des mâtures végétales.
ma boule de cristal gonfle et s’échauffe, tête de fumées et pied d’argile, elle couve un oeuf.
retirer la carte des visites. tout se passe à hauteur de vitrail, église et chapelet de nacres. la bouche garde ton ombre après le baiser. c’est le contrat mystique : tu me dois ta salive.
je progresse dans le boyau de nos nuits, reptation des écailles. muer est nécessaire, le fourreau de ma robe serre sur des contractions d’obusière. palpe s’en les danses et les cassis, tu vois j’avance, à la trique de soleil avant que de sécher aux abords des flaques dans des cloques convulsives
retirer dans la soucoupe le mot que tu m’as dit, qui est inscrit autour de mon cou, tatoueur de goitre. entendre le bruit de glissades de nos enfants qui chahutent leur poème. ils auraient mérité d’être, me glisses-tu. je répète oui. acquiescement après l’amour.
publié dans blogspot mots sous l’aube 18 juillet