l’imposture des choix de Zakane

apprendre ce qu’est un silence juste, un silence d’équilibre sur la lame, comme marcher sur le fil. un mot de trop et cela tomberait, un autre manquant et ce serait la coupure. ô sagesse !
aussi dramatique que cela puisse parfois me paraître, aussi inhibant que la farine dans les joues...
ce silence
qui est pourtant une sorte de perfection du dire, car tant est en moelle dans cet os.
je me vois bientôt dans le pays des couteaux, remplir ma sacoche de césures muettes et n’avoir plus jamais besoin de ne rien compter, ni conter.
mais je garderai, je veillerai, le doute, la peur insatisfaite de m’être tue pour rien, comme la seule garantie qu’il faudra tout reprendre un jour, une autre vie. savoir, tout savoir est plus difficile encore que mon ignorance et ses confettis de paroles, je crois...