noires-blanches
samedi 6 octobre 2018, par
dans la neige on peut écrire, l’eau de mémoire gèle à page blanche
mais le reste du temps, il faut user son ombre, creuser à la gouge l’arrière-cour des lueurs, gratter mordre dedans son alphabet. on ne sort que de nuit, on se hisse, on s’extraie. on incurve son souffle au gré gris des silhouettes.
j’ai des ciseaux pour les masques de papier, le fer pointu du stylet.
je dois sans cesse jeter un soleil dans mon dos pour te dire.
tu es là-bas, alors ton souvenir avance devant moi l’écritoire de nos nuits.