Journal poétique / www.jouyanna.ch

Je m’aperçois que je n’ai pas d’armoire pour...

mardi 13 novembre 2018, par Anna Jouy

Je m’aperçois que je n’ai pas d’armoire pour ranger la mort, cette marchandise périssable qui traîne un peu partout, à l’humeur pousse que vaille.
Pas d’étagère, pas d’urne funeste.
C’est une mort de plein air, de libre pâture, qui voyage au gré des lunes d’une chambre à une autre. Elle marche derrière moi, elle broute les restes de mes gestes, un écho, un sifflet...
Et moi comme une enfant gâtée, je quitte la pièce des fourbis pour un nouveau terrain de jeu où semer mon désordre.
Elle me suit et je sais qu’il est temps de refaire mes bagages
Je fais du porte-à-porte, l’enfilade des jours ; elle range mes effets.

Il ne restera rien
De la dernière chambre

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