journal de l’aube 48
dimanche 15 septembre 2013, par
dimanche qui voulait disparaitre en douce... je pensais être lundi déjà et puis ai réalisé soudain que j’avais du rab. étirement voluptueux.
défi d’exister et de faire juste, quand il est impossible d’obtenir une place correcte et que pour chaque chose il faut demander un accord, une permission d’agir, un tampon sur... défi assurément.
lutte aux pitons, reconquérir avec les crochets le droit - avis actes pensées- d’être.
on va t’expliquer tantôt que tu te trompes, tu te trompes toujours.
pluie froide.désespérer d’un poème resté coincé dans la porte ; la chaîne de sécurité est mise. assassinat de web. suis morte pour de l’orgueil, pour ne pas mettre une faille dans les certitudes. chaque cri que je pousse depuis serre le nœud coulant. piège bien sûr où plus tu te débats plus tu es prise.
je suis sous étiquette, le mort a toujours quelque chose qui pend au gros orteil. je connais trop bien le monde et ses rouages pour ne pas savoir, avec cette précision répugnante, que c’est grâce à ce genre de matricule que la vie tourne. rien ne peut ni ne doit changer.
ceci est mon journal. dépotoir ou jardin. aujourd’hui c’est décharge. vidange.
il y a dans ma tête tellement de chemins pris , de pensées suivies, Ariane du savoir, dont je ne peux plus expliquer l’origine des sens !
l’ensemble compact des pierres de ma vésicule douloureuse ne me permet pas de remonter jusqu’à mes ingurgitations.
trop de choses et les sources noyées. me reste la frustration des choses qu’on ne peut plus expliquer. tout s’embrouille.
je ne suis qu’une chambre d’échos perdus qui balafrent les murs à la Pollock .
Messages
1. journal de l’aube 48, 15 septembre 2013, 07:00, par Isabelle Pariente-Butterlin
Époustouflée du courage direct de vos mots …
2. journal de l’aube 48, 16 septembre 2013, 05:03, par Anna Jouy
peur cependant que ce ne soit qu’une colère vaine..merci Isabelle !