Journal poétique / www.jouyanna.ch

Nature morte

samedi 18 janvier 2020, par Anna Jouy

Je me vois lancer ma figure dans la cible de verre, penchant sagittaire.
Je baisse les yeux, la revoilà déjà, extrême laideur que recouvre ma carcasse
Cette autre, chargée de sel liège.
On a peint la nuit sur la vitre pour que je revienne.
Ainsi c’est donc moi, après le javelot qui m’a enfoncée dans la démesure et qu’un pinceau d’obscur ramène, carne satellisée, au pied de la lumière.


Guido Mocafico, Nature morte à la vanité

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