mesures d’espaces. des bords mouvants de l’endroit pour vivre.
sorte de nappe posée sur les carreaux de la lumière.
j’y suis pour le pique-nique à la hâte. arrêt au milieu des herbes, de quelques fleurs prodiges pour prendre couleur.
le défilé des ombres sculpte quelques volumes sur le paysage. des accents sombres et fébriles tout de même.les heures tournent assez pour sentir qu’il y a une épaisseur à être là, dans le tableau, une épaisseur à en faire partie.
cela augure de mon propre volume, du contour. ce regard porté ailleurs me refile mes contenus cachés, indicibles autrement. je fais partie d’un ensemble.
trous, bosses, dimensions de hauteur largeur profondeur.
je jette l’encre dessus et cela coule révélant des formes, une nature.
je n’ai rien d’une belle eau.
suis âpre dans le paysage.
je détonne dans la composition du déjeuner sur l’herbe, paratonnerre contre jour.
si quelque chose doit brûler avec l’orage je crois que ce sera moi.