Journal poétique / www.jouyanna.ch

ce pareil...

jeudi 26 septembre 2013, par Anna Jouy

alors que tu m’écris de ta trace titubante, de la filature des escargots, des chemins imprévisibles, je fais semblant de te comprendre. je t’aime.
j’entends parfois la langue étrange, le dialecte du Chiffre avec ses codas sans sésame.
j’entends, Pentecôte des oracles, que la flamme qui t’a piqué est celle des feux follets et que tu n’échappes pas à cette démangeaison de mouche dans le bocal du soleil.
tu essaimes le fil lumineux des ampoules de la chambre.
ne sais-tu pas qu’une femme peut aimer en homme lige

ces mêmes territoires du désir n’ont jamais d’autres passeports. on traverse aux identiques gués, à cheval sur le cri de nos pierres. on s’oublie on se souvient.

je m’éveille dans ta mort et meurs dans le lever de l’arc.
torque au cou, suffit juste de trouver le fermoir pour étrangler notre cercle.
je pose sur toi la fièvre, les morsures chaudes
accès inchastes d’une écope de jouissance.

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