Je sens trembler sous le pelage du chat le braille du plaisir
J’ai sous la main le stylet silencieux de son message
Je vibre d’une onde minuscule mêlant ma corde aux laisses des bêtes
Prisonnière domestique et puis neuf tambour de l’autre côté des peaux
Je poursuis,
plus loin
Je ronronne des ronds d’univers
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Il faut en finir avec le sol. Trancher au...
11 juin 2017
Il faut en finir avec le sol. Trancher au rasoir les racines. Père, ton arbre est lourd. Monter, j'ai des doigts crocheteurs de murs, des rongeurs de palissade. Il faut en finir. J'étais allongée dans le pré et le voile de peau percé de graines. Je mutais champ, j'étais prête. Chaque molécule germée et juste quelques tiges cousues de mon âme à ma tombe. Il faut en finir avec ce lit vif. Quand tout pousse et traverse et que vous devenez le (...) -
Quelques fois les enfants tranchent l’air....
3 juin 2017
Quelques fois les enfants tranchent l'air. Quelqu'un part alors recoudre le silence. Rapidement de peur d'une hémorragie. On sort sa grande aiguille en corne de marabout, son fil de pêche et son échelle. On grimpe vite dans les rideaux qui crient. On cherche les pans séparés des royaumes. Et on suture. Derrière les lèvres de l'espace, les mots se pressent, sans syllabes, la salive acide des jeunes voyelles. On tend son oreille à la (...) -
As-tu assez bu ma transparence ? Le verre dans...
31 mai 2017
As-tu assez bu ma transparence ? Le verre dans ta main est vide J'ai rejoint l'ordinaire du bout des doigts Ainsi l'ivresse de tout atteindre Au plus profond du secret L'entier et la fraction Et toi aussi J'ai regardé glisser la vitre entre nous Comme la perle à ton front Etais-je ici Dans le scaphandre salé de ton rêve Ou là où tu pensais à autre chose ? Ai-je assez retenu mon corps ? Un pays sortait de ta bouche Où il voulait courir (...) -
Je me lève de l’âtre où dorment les poètes Parmi...
29 mai 2017
Je me lève de l’âtre où dorment les poètes Parmi les dépouilles de la nuit Je secoue mon âme de cendre, je secoue pour me donner une ombre Il y a des jours où naître corneille et d’autres, colombe Et ce parfum du feu qui a brûlé mes ailes Cette odeur cuite des rêves Monte en cheminées, lente profonde Comme des ponts savoureux Entre la terre et l’eau Je me lève, charbon les doigts de suie sur ton (...) -
iphonie
21 mai 2017
iphonie symphonie du JE -
Le matin nous attendons une musique. On ne...
17 mai 2017
Le matin nous attendons une musique. On ne sait pas ce qui viendra. Des cloches ou des moteurs. On regarde le ciel pop-corn. On ne sait pas ou alors on aimerait ne pas savoir. On est à la gare. C'est parfois une seule arme blanche qui change la couleur de l'aurore. Je vois un cumulo- boeingus. Je marche en cercle comme une bielle humaine. Peut-être suis-je à la manivelle du décor ? Maintenant le ciel bleuit- la lèvre aussi. On voit que (...) -
nuage
29 avril 2017
Parfois un homme bleu dort sur ma tête. Sa chemise flotte car il rêve loin. Nous roulons ainsi comme une neige d'un bord à l'autre de la nuit à la vapeur d'amour. Quelque chose qu'on sait, léger et transparent mais il n'y a que l'hiver et les hauts froids qui peuvent le dire. Alors on se demande pourquoi il n'existe pas des nuages d'infini noirs et profonds qui viennent et montent quand pour moi il se (...) -
made in japan
25 avril 2017
japanthuis -
alive
26 mars 2017
alive -
P
1er mars 2017
lundi