textes de passage ... vibrations
-
les cheveux du sommeil
23 octobre 2016
les cheveux du sommeil hantent la lune. je cherche la boussole des voyageurs de nuit. ma tête effilochée matière glisse parmi les faisceaux masqués du gris de l'âge. ma tête rudimentaire planète des signes piste de cailloux les crevasses du songe. je m'enfonce ainsi avec désespoir de retour sur les traces que laisse le futur. noble défi des braqueurs de l'âme.un oiseau donne l'alarme d'un cri qui ploie le silence des fers. j'évoque alors la (...) -
mots
20 septembre 2016
Il y a de ces mots que l'on serre contre soi, on n'a jamais su vraiment pourquoi, mais si on les entend, le ciel s'ouvre, si on les murmure, les portes tombent. Courrier, ailleurs, voyage... Il y a de ces mots qu'on préserve, dont on n'use presque jamais, un cristal dans l'esprit, une lueur, un carat. Mirage, comète, panache.... Il y a de ces mots fantômes, des mots hantés, des boulets à nos pieds. Injure, oubli, personne... Des mots (...) -
veritas
17 septembre 2016
Quelqu'un dirait c'est vrai... Aussitôt ma main s'arrêterait comme une cloche sans battant. Je chercherais du regard cet endroit qui serait en moi d'un seul mortier. C'est vrai ? Je cesserais de désenclaver mon navire, je jetterais l'encre, ce serait un but enfin solide. L'inquiétude est en moi comme une image myope. Le flou indistinct de ces choses. Je comprends le mal comme une scie dans l'air, déchiqueté, et moi pareil. Si au moins (...) -
ils sont partout
15 septembre 2016
werner lambersy -
Regarde bien mon corps.
14 septembre 2016
Regarde bien mon corps. C' est une malle dans laquelle se serrent les voyages, les tiens pas encore. Un coffre martelé d'étiquettes comme on aurait étamé chaque jour. J'en porte tant. Une facette un coup, une facette un coup, abîmé. Ma valise de peau. C'est le seul train, le seul envol et dessus ces zones de poussières ces autres de bitume. Ce n'est pas la carte du tendre, pas Cocagne et Jardin. C'est le fil explosif qui brûle jusqu'à (...) -
pluies
10 septembre 2016
Prolonger les livres, en tournant sept fois leurs cailloux sous la langue, le rêve ainsi ne cesse de tisser ses salives et se poursuivent les fleuves jusqu'à Grande La Mer. Les chemins de tes eaux fendent les saules, femmes tondues des coucheries de lumière et je vois les herbes galoper déferlantes crêtes vers le là-bas. Je chuchote ces mots et cette petite sueur de voix, ce filet sans fontaine, déjà coule et cherche le rut de quelques (...) -
montaison
8 septembre 2016
les yeux me brûlent d'une huile lampante, de l'orée des pupilles jusqu'aux fibres de l'aube. le rêve arrive par l'incendie. cette mer-là est seule comme le feu, comme le soir, comme un ballon qui vole à la course aveugle. j'apporte les capsules de nuées sales au buandier de nuit. c'est l'heure de la kermesse des figures, grand bal craqué dans la matrice des sommeils. je suis un érable sans reins, dérodé des branches du vieux jour, et je (...) -
polis
26 août 2016
J’espère comme se soulève la respiration. Voici que s’est ouvert le magasin des génocides et ses foulées de monstres. Harpon de l’innommable luisance des nébuleuses de haine. Le mésentère lépreux des chieries verbeuses annonce des levains noirs. Enseigne lumineuse claquant son fouet dans la nuit de nos reins. Que va-t-il advenir du mien exclu ? J’espère comme se soulève la respiration. Voici des opposants armés d’hirondelles, de passerelles et (...) -
faire
25 août 2016
Faire l’amour. Faire la nuit Tunnel affranchi, boyau de la chose humide En bout de lumière des épluchures, lentes érosions que l’on a grattées tout le jour. Aller vers le sac, la fin des éruptions. Dépouiller, me dépouiller. Chaque soir accomplir ces gestes qui me vont comme un sarcophage. Essayer le bâtit de la mort. Me l’ajuster. Et encore une fois l’amour .y penser comme un miroir refluant du venin. Le sel dans lequel il faut m’habiller (...) -
La langue titube, saoule d’elle-même. Des...
20 août 2016
La langue titube, saoule d'elle-même. Des flashs ivres dont je ne sais quoi, de la lumière ou des absences fascine le plus et déroute. La langue se prend les pieds, écorche sa marche de barbelés, de pensées comme des nœuds de fer dressés sur le fil. Hoquets levés, chaque respiration se brise et déporte le dire vers de nouvelles galaxies. Aléatoires régulières, j'y pense, je fuis. ........Rien ne coule, même pas mon brouillard La langue éclate, (...)