textes de passage ... vibrations
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il n’est venu que toi, ton profil jaloux des...
7 juillet 2017
Loin, il n'est venu que toi ton profil jaloux des ombres aux cisailles de nuit il fallait que je sache l'attente, le défilé il fallait que je sente l'imaginaire et le mot dépiautant l'avenir que j'invente ainsi l'usage et l'ennui la platitude d'un rêve sans matière il fallait ce que je songeais triait parmi les pierres une inclusion d'amour. il n'est venu que toi alors l'unique le particulier ce que je ne pouvais nommer tout (...) -
est-ce un temps où les choses qui...
1er juillet 2017
Est-ce un temps où ce qui n'est pas, importe plus que ce qui existe. Je t'aime mais ton absence est si intense Un temps où la maison avale les gestes Prospermo Sprumante les broie, les dissout Où la route ne part pas mais rentre toujours Rien d'ici n'arrête L'insaisissable absorbe Je veux perforer le mur pays, le mur ciel, le mur portier Déchirer les énigmes Jeter mon encre derrière, de l'autre côté du sel et des superstitions Je (...) -
Exil
27 juin 2017
Exil Certains traits de ta face tracent une procession inachevée Tu te dissous toujours dans le lointain Ton bras porte des collines Et ta bouche les oraisons de l’horizon Tu dis : demain… C’est peu dire alors que tu vis à l’Est Dans des écharpes flottantes d'une aube le soleil Certains traits Comme des perspectives Des tensions de bras La création de la fuite Et le monde entier tombe dans ce point, une orbite lancée de ta (...) -
juin
24 juin 2017
encore verte la terre les feuilles de la nuit n’ont pas poussé. je demeure au jardin à voir se soulever le sol des ombres naissent toujours de la même danse montant en spirale vers le poing d’une étoile et moi, qui suis un champ d’herbes communes, je sens soudain que vient ma transparence et qu’alors je suis à vous. * Nous n’y pouvons rien L’univers bout dans notre bouche Orgues barbares Et plus je suis le puits et le roseau Plus monte (...) -
un train dont on ne peut descendre
18 juin 2017
un train dont on ne peut descendre -
J’ai mis un cri à la bouche du fleuve. Oh ! Pas...
14 juin 2017
J'ai mis un cri à la bouche du fleuve. Oh ! Pas bien grand mais cette pointe d'épingle qu'il charrie de pierre en pierre. Je l'ai mis là pour qu'il court sa vie de cri, sa mousse. Je regarde couler pour toujours ce nom. Il fait sur le ciel qu'il longe, une éraflure à peine, mais j'entends plus loin, le léger soubresaut d'un pont qui se retire Quand mon aiguille griffe ses jambes, laissant là son écume, d'un seul cri, d'un (...) -
J’aime tout, même la mort qui ancre en moi les...
7 juin 2017
J'aime tout, même la mort qui ancre en moi les attaches humaines, leurs corps lourds, leurs vols d'oiseau. Qui me noue de brins tristes, me tresse de peur, de nostalgie ou de frivolité. Les lentes cordes du puits, le chanvre ou la laine d'un enfant. Même la mort portière, de vie à vie. J'aime ce qui me traverse, ce qui s'implante, ce qui me quitte.- je ne suis pas à un poème près-, ce souffle qui (...) -
Ce ne sont que des fils de fer qui me gardent...
5 juin 2017
Ce ne sont que des fils de fer qui me gardent de falaise Des rubans sortis des forges. Il y en a devant moi et puis sur le sol, des soucoupes entrelacées de membranes, de poches et de fiel. Je marche sur mon cœur semé Il craque, foisonne et se disperse. Il me rentre dans l'ombre, lame et je sens jusque sous les côtes, le baiser frais du métal Un instant dissoute et parfaite soudure à l'imprenable Je suis habitée, silhouette transplantée (...) -
des semelles de poussière et de temps terrassent
2 juin 2017
des semelles de poussière et de temps terrassent mon lit à coups de pierres enterrant mes enfants comme des graines vides sous le crachat de ces cailloux je n'ai pas conduit mon corps au bord d'une rivière j'ai essuyé toutes les soucoupes d'or plus une goutte plus un sang sur la grève lunatique des buveurs de réverbère je suis des astres auréolés du bitume une statue, un os, un bois de langue l'ombre comme une flaque de petite mort tombée (...) -
c’est une herse qui passe la peau de l’amour...
30 mai 2017
c'est une herse qui passe la peau de l'amour s'ouvre ainsi et le vieux sol sec de mon pays s'envole graines de solitude à d'autres chemins dans cette douleur tendre des ongles se fendent les lignes de vie on y pose un à un des mots secrets comme des silences étonnés de voir qu'à chaque lieu planté se lèvent des sagittaires cherchant leur (...)