rêves-traduction de la nuit
-
baiser
29 janvier 2017
BAISER
-
PAUSE
3 janvier 2017
HIVERNAGE
-
PAUSE
3 janvier 2017
PAUSE
hivernage
-
c’est le soir. je mange mon plat de nuits.
1er janvier 2017
c'est le soir. je mange mon plat de nuits, un plat assaisonné d'hiver. je mange la nuit.
à mordre, à lécher, à sucer la nuit. elle ne désemplit pas, une table magicienne qui ne connait pas le vide, une nourriture de cirage qui me rentre par les brindilles, par les capillaires des narines, les ventouses de la bouche, les osmoses de salive.
le noir me charge et m'alourdit.
je transforme dans la carafe de peau des lies nocturnes, des (...)
-
alors je visitais un autre pays. c’était un...
31 décembre 2016
alors je visitais un autre pays. c'était un endroit montagneux avec une herbe jaune aux frissons verts des pommes. un printemps sans doute.
j'allais là-haut, l'endroit et l'envers rêvant d'eux-mêmes je dis.
ici vivait un faiseur d'images, un "content" peut-être et sa maison longeait, de pierres et de ténèbres, une église où beaucoup prier.
je m'assis à son côté m'exclamant simplement c'est vous ? c'est vous.
il me dit viens et je vis que sa (...)
-
ombres
21 décembre 2016
Je te parle des métamorphoses, incessantes floraisons des mystères car en chaque chose, il est un poing dur qui, s’ouvrant, libère un être hybride, une nouvelle apparence. Rien n’y échappe. De l’eau, au feu, à l’air, à la terre, en tout ce qu’on peut dire ou taire, le dédale des transformations. De moi, surgissaient de nouvelles formes, et ton corps aussi se modifiait et revenait, autre, plus grand, plus droit, plus fort. Nos images (...)
-
laisse tomber, disais-tu
8 décembre 2016
"si tu vois la beauté, laisse tomber " disais-tu.
et j'en aperçois qui me laisse bancale, une Berthe au pied bot, marchant comme une jument au sacre des tam-tams. je m'accroche à l'encolure, quelques grains "de beauté" glissent comme de la paille d'or des écuries d'Augias.
mais seul le bruit compte
le bruit de socques, de femme décharnée, qui tape sur sa gamelle. je marche encore,
entends-tu, avec ma part de rythme, ma part de cœur (...)
-
rêve
3 décembre 2016
Déjà enfant, le monde vint s'écrouler dans ma chambre. Un dernier oiseau métallique ramassait les âmes et seule, herbe parmi les herbes, je vis s'écarter le ciel et la Terre, comme les lèvres de la mort.
Parfois je vais contre les murs car y coulent déjà les sables effrités de demain. J'espère que se désagrège la pierre humaine, mieux que la sombre bêtise qu'elle abrite car depuis les premiers rêves je porte en moi l'effroi d'être des hommes.
Au (...)
-
landart
25 novembre 2016
...Vint alors un temps nouveau. Les forêts lâchèrent leur étreinte. Et commencèrent à se prélasser, langoureuses comme des jardins, dénouant les buissons, les fourrés, les taillis pour laisser jouer la lumière. Le sol reçut maintes feuilles qui le couvrirent de terres neuves, d’humus léger. Chaque automne élargissait l’espace et le vent se mit à courir entre les fûts asséchant mes courtes tiges et mes marais. Je devins plus rare, plus recherchée. (...)
-
Je vis s’étendre au-dessus de moi un lac percé...
19 novembre 2016
Je vis s’étendre au-dessus de moi un lac percé d’îles vagabondes. Un lac qui avait des regards comme il en vient parfois sur le bord des routes, des trottoirs, des trouées dans lesquelles s’effondraient de mystérieux poissons, laissant écumes et chemins sur la peau du liquide. Et le lac me contemplait avec un intérêt sauvage. Je voyais que j’étais sa joie et son souci, que j’étais le point vers lequel il tombait de toutes parts. Et j’avais beau (...)