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temps de...
2 novembre 2013
Parce que le ciel en veut aux voyages, qu'il y a des filets sauvages tendus parmi les arbres
Et des oiseaux dedans
Parce que le rêve souvent est piégé dans les mécaniques de la neige et qu'il y a dans les musiques blanches des gouttes du sang d'innocence
Parce que c'est dans le réveil brutal des siestes sans sommeil que se tient l'épreuve des accostages et manivelle
Parce que d'attendre nos disparitions avec l' expédition des (...)
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vase solomaestro
1er novembre 2013
Ceci n’est pas une jarre, non, mais une grenade intemporelle posée ici avant la grande dégoupillée ! Toute ronde avec ses deux jambes rouges arquées… Allez –y ! Osez y déposer vos cendres blanches. Voici la grande urne du spermiocène supérieur, l’Histoire en cloque. Soufflez dessus. Frottez-la. On ne sait quel génie va en sortir. Mais un jour là, tout au fond d’elle, à la hauteur de son coccyx désormais privé de queue- ô mystère de l’évolution, (...)
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trop bas
28 octobre 2013
il me semble que c'était un fagot de ciel
noué avec les mains
qu'on cherchera à tâtons dans les siphons de nos iris
label séraphique
laisse-toi sombrer dans le sombre inconnu, c'est ouvert
absorbe l'ennui comme un soda zéro
précis de vivre sous forme de confettis
les tiroirs de la mémoire ont l'air de coller à la transparence
les aiguilles du temps tricotent au point de non- retour
le ciel parle décidément trop (...)
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poème
27 octobre 2013
je reprise le miracle
magie de deux sous qui faisait des colombes
le reprise au fil, au chas et de ma coudée d'impatience
je boucle ma bouche dans ta boucle
je serre fort
que ne lâche aucune de nos mailles
me tire des aiguilles dans la tempe
tous les présages glissent comme le froid servi sous les fenêtres
j'embrasse les grimoires, pincée de lèvres dans tes formules
ce que tu dis est un condensé d'obscurs
de choses noires (...)
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un soir d’octobre
26 octobre 2013
je m'attends à un bruit, cette espèce de respiration qu'il y a en- dessous du silence. quand les oreilles sont tendues profondément dans l'imperceptible et qu'arrivent comme ça à l'impromptu des sortes de conversations, d'incompréhensibles discussions, celles qu'ont les gens morts avec nous.
je m'y attends, je l'appréhende un peu mais pas trop. mes défunts ont de l'entregent. ils viennent souvent mais ne réclament que des nouvelles...
je (...)
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lassitude
25 octobre 2013
s’abandonner au hasard
les algues ou ces fétus quittent la rive et qui le retenaient cousu de terre
tout cela à l’offrande des bras
faire la planche sur le destin
corbeille blanche souquant sans rame et sans aviron
le hasard est exténué de requêtes
et j’entends bien parmi les oracles
le courant
mon courant d’altitude lasse
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nostalgies
24 octobre 2013
il n'y a que le temps scoliose des échelles pour tenir l'horizon à la barre
gros temps et ses talus de mer
les écuelles sont sous les fuites
de la tête bien sûr dans l’âme romantique
la mienne alors
croquemitaine en garnison d'hiver
cette attente des choses déjà passées
dortoir de doryphores
de larves et de petits rongeurs
imagos endormies
censées bientôt déramer mes pensées
le temps aère nos minerves
nostalgie je ne t'ai pas vécue
et ce que (...)
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pour ceux
23 octobre 2013
pour ceux qui doivent fermer la porte sans regarder derrière eux, le coeur à l'étroit dans ce monde
ne pleure pas j'ai déjà pleuré pour toi
j'ai mis dans mes mains ce sel et ces pierres
j'ai soulevé ce jour de mes frêles épaules
jusqu'à ce que vienne la lumière
et la douceur d'une nouvelle aube
ne pleure pas, j'ai moi-même clos le jardin
écrit l'adieu aux choses
j'ai effacé les portes
les voûtes où tu allais te courber
et le sol où tu (...)
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périmètre vautour
22 octobre 2013
orbes
Rien, (nom propre masculin et singulier)
jamais entre vos doigts me serre
à la gorge
à l'oiseau
et cette orbe versée sur l'horizon
le ciel gobe la planète comme une aréole montée en Everest
m'en satisfaire
disent ceux qui passent
Rien
me contente
il a le dos rond des bosses, braille de nuit
je veux parler de l'air qui tourne en zones dépressionnaires
ce lent fluide qui enchâsse la pelure de mon fruit et le calibre aux cals
je veux (...)
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dans l’obscur
20 octobre 2013
rendez-vous dans l'obscur
la place spacieuse de la nuit
hanches démises et pluie de mains
dans la cuillère de vent des faims inatteignables
dans le jardin qui roule
de phares
et de figues, qu'ils disent comme ils mangent mes mots
vagues
vagues et méduses
dans des venins électriques
des émeris de souffle
rauques
rauques et purs
rendez vous dans l'obscur
des houppelandes de paupières
au pont clos de nos bouches
et mes (...)