journal de l’aube 411
dimanche 17 mai 2015, par
prendre les étoffes décousues,
tu sais comme la nuit est dissipée
ces pièces rapportées, solides encore, découpées hors des zones de doublure,
et réparer ces choses trop fines, la peau, les trames du cœur, le mucus de l’aube,
tu sais comme la nuit est dissipée.
rassembler cet épars, recoudre à ponts jetés
mais à la main cela triche avec la durée...tout s’écroulera
demain poursuivra ses jeux de sable, ses édifices de chapelure
et il y a tant de pain perdu, tu sais
certains jours demandent d’ouvrir largement ses bras. on sent qu’il importe de ramener vers son cœur, ces grains de planète qu’on dit atomes. remettre le big bang dans son œuf et attendre un oiseau meilleur. dimanche en éteignoir, l’idée fumeuse des mèches de l’amour... il fait gris. ouvrir chercher à retenir la fuite d’air, le chant épuisé. vouloir saisir en même temps, de ses doigts trop occupés, une ficelle à nouer. mettre en gerbe des tiges de vent. on n’a peur d’aucun exploit, on tente.
ailleurs, de sombres brutes liquident la beauté des hommes pour y mettre leur sang de pierre. Palmyre disparait.
Messages
1. journal de l’aube 411, 17 mai 2015, 08:00, par brigetoun
oui, accepter, tenter (ne pas être comme les barbares)
2. journal de l’aube 411, 18 mai 2015, 16:47, par marie cecile blum
Tres belle ecriture