Le fond du ciel a explosé
big bang ce bruit d’éternité
la terre entière, fruits de colère
démenti-els démons d’enfer
ont déchiré, cet univers
les cris des hommes, des singes hurleurs
le monde entier, des sons, des pleurs,
ont fracassé nos mots de peur
personne aucun, même le néant
pour écouter, craquer le temps

je n’étais personne, je n’étais personne, même pas un homme

puis est montée, comm’ un brouillard
la nuit sans fond, fleuve blafard
le voile prison, de tous les sons
le vrai silence ce vagabond
la gorge close, la langue morte
l’apothéose des cloportes
les cœurs meurtris, au souffle court
des rêveries au vent d’amour
tombèrent sourds sans plus un cri
dans le silence, d’une autre vie

je n’étais personne, je n’étais personne, et rien qui résonne.

Entre le bruit et le silence
je ne trie pas dans la tourmente
j’enfonce mon poing dans l’alchimie
j’efface, j’espace, points sur les i
ce sont des notes, ce sont des croches
des noires pointées, des blanches sous roches
je creuse le son, comme un mineur
je fais silence en la majeur
on appelle ça de la musique
et moi je dis c’est un cantique

je n’étais personne, je n’étais personne que le chant d’un atome