Journal poétique / www.jouyanna.ch

il ne reste que des fourches de mots je peux...

dimanche 21 juin 2020, par Anna Jouy

il ne reste que des fourches de mots
je peux demeurer in jusqu’à la nuit qui lampe, qui traîne. mon corps veut absorber les ressorts du soleil. les frisures de l’air enroulent leurs doigts dans ma poitrine. je trace des coeurs de ferraille, forger l’ombre de cinq heures, alliage rasé de lumière et de charbon à mes pieds
et je marche emportant mes fagots avant la sciure de l’histoire

ma ville est dans le ciel. je dois lever la tête à l’équerre des yeux. la nuit est déserte. les archéologues des lumières y trouveraient à peine un building. alors mon crâne ouvre ses coupoles et déploie ses lentilles. la ville entière New Light, Los Diablos, Néonscou, éclate d’artifices. longtemps. je regarde la ville qui tombe et jamais n’enflamme le sol du jardin

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