journal de l’aube 65
jeudi 3 octobre 2013, par
à te lier du matin,
une piste dont il faut m’arracher. réinventer presque toujours la roue tant je laisse de choses essentielles aux oubliettes. réinventer l’élan, la force. passer les portes d’embarquement.
j’ouvre alors trois blogs, les cartes du ciel des êtres qui constellent ma piste, et lui dont c’est le jour, le 3 octobre.
du temps. de cette écume quand même qu’il laisse, mousse persistante- quelques siècles peut-être-. maintenir le choix de l’île, sachant l’eau aussi capitale pour s’y rendre que pour la faire ex-il. il y tient.
des précipitations d’un arrosoir tropical. paroles 100% de l’humide intérieur, de son sous- bois inextricable. dessous. il lui importe de demeurer invisible, illisiblement secret. ne pas chercher à débroussailler, car l’humus est un mucilage poète
du rare. constance du filament, du fil amant, dont je me sens cousue. l’aiguillon enfonce en moi des chapelets de piqûres. je me désensibilise des allergies quotidiennes. je m’approche du miel en guêpière.
de la magie. mot galvaudé mais que dire de ce geste signant dans l’air ses paraboles. l’enfance est à portée de codes et de formules. j’ai la béance de l’innocence, la chance tellement d’être ignare.
car soudain des colombes qui ouvrent le vol et qui m’élèvent
maître. j’ai sa main sur l’épaule.
joyeux anniversaire Perceval