trafic matinal. mots au déboulé. les billes sont sur la piste.

je cherche encore ce qui fut dit et qui ne t’a jamais atteint. dans le socle du jeu les cases vides de l’abalone. j’ai sauté passé quelques cases blanches et noires. restent les trous.

impossible de boucher les absences. c’est perdu pour toujours. je me répète ce mot toujours et tant de jamais qu’il veut crier...

trafic de comblement. avec des tombereaux de gravier refaire le plane, restructurer une ligne parfaite sans cabosses sans cassis. . plane et lisse.
tout ce que je mets aussi sur la feuille qui ne fait pas la moindre éruption sur ton regard, caterpillar compresseurisé.

regarde par ma fenêtre, des employés de commune "bletzent" *la chaussée. de les voir, d’apercevoir cette similitude entre eux, moi et les trous
et toujours les trous qui gagnent. nous jouons aux miroirs.

chaque geste passe d’un état à un autre du concret au mental au spirituel(cette chose qui pousse et croit dans le mystère faut-il dire ?). eux qui tassent le bitume, moi qui tasse mes mots et ce cœur qui tente d’aplanir le manque en le remplissant de désirs