Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 67

lundi 7 octobre 2013, par Anna Jouy

petits condensés d’aurore aux éclisses mutables.le bois du lit est mort

mes équinoxes éreintées à la reliure.

exorcisme des noces d’ombre avec libelle et levure, je monte le texte du matin.

me faut parrainer l’attitude fréquentielle d’un soleil bipolaire. homologuer le lumignon matinal
je scinde ma goualante, de voix de tête en voix de gorge, comme la bête palustre palpe l’eau et la mousse.
réfréner cet instinct de lumière et accepter le sable du matin.

et puis la nuit, tu sais, ressemble souvent à un piano qui frappe le noir du rêve. je m’attends parfois à ce que le corps chante.

et puis tu dors du côté de la lumière quand moi je ferme l’oeil. j’imagine que tu me sais tomber toute crue dans ton désir chaque fois que je m’éteins

tu marches et je viens mordre ta rotule et glisser de la monnaie de lumière dans la fente de tes yeux.
et puis aimes-tu ou est-ce vraiment de si peu d’importance ?
tu peux tuer d’un crachat le feu et le soleil
ma plume a été greffée. elle pousse contre tes espaliers, plume à la moelle, à la sève.

savoir à quelle tige elle a monté, quel fruit, quelle sauvagerie boisée... tu ne diras rien.

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