projet
vendredi 29 novembre 2013, par
et si chacun de mes articles n’était qu’une tranche prélevée sur l’histoire, sur la constante émanation de l’écriture. une coupe prise par moi,au scalpel, dans l’ensemble charnu du texte, de la masse du texte global.
plus féroces encore les souvenirs, plus féroces de se montrer si clairs si transparents
des dessins que je n’ai pas su voir quand j’avais le nez dedans, trop proches mais c’est là, souvent dans le trop près, le plan rapproché de cette page, que se cachent les meilleurs secrets, les évidences voilées à l’esprit.
je vis dans l’histoire, la seule de ma propre ligne, et toutes les autres- aube matin midi...- accrochées à celle-ci ensuite, comme des branches au tronc de l’arbre
..."on en parlait parfois. il disait quelques mots. peut-être était- il clairvoyant ? il me racontait l’enfance que nous avions eu, ce qui nous était commun, ce qui était nous de plus pur. une enfance sans désir mais ensemble telle qu’il me l’inventait parce qu’il faut toujours des destinées, des hasards fulgurants pour croire en l’amour, croire que nous étions déjà alors que nous n’avions jamais été. "
projet : extractions romanesques / ma vie et mes histoires
contexte du prélèvement : un homme tente pour sa maîtresse d’instaurer une part de sacré dans l’animalité enfouie de ses motifs -roman-titre.les bouleaux de Sibérie
Messages
1. projet, 30 novembre 2013, 07:23, par Isabelle Pariente-Butterlin
Votre idée est frappante et me parle beaucoup. Quine parle des tranches temporelles des objets, comme si le temps les découpait en fines lamelles. La question est évidemment de savoir si nous ne sommes que ces fines tranches temporelles ou si elles continuent d’exister.
1. projet, 30 novembre 2013, 07:47, par Anna Jouy
je me sens "objet" dans la vie
parcelle et mon regard est bien incapable de saisir de quelle image je fais partie.
portez-vous bien Isabelle.