Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 116

samedi 30 novembre 2013, par Anna Jouy

le temps je l’ai. je vais le décortiquer en séquences et mettre dans chacune des poignées de pensées, des semences peut-être. comme en terre et attendre ou alors écrire. les deux se confondent avec une aisance d’aquarelle.

je reviens d’un front de rêves voués à la violence- des scaphandres percés au revolver et des toboggans de la mort avec un vrai final- je me tiens donc étonnée dans la respiration tranquille du samedi, avec en mon centre des diversions de girouette en papier, le cœur cloué et les ailerons habiles à écoper les courants d’air .

je songe à cette manière dont les êtres comme les rêves disparaissent, une conscience qui vous vient au moment même où chacun de leurs pas les ramène à l’océan dont ils avaient été un instant fragile isolés, juste pour vous.
lui, qui était parti me laissant la colère qu’on ne peut pas garder, disparu puis mort. puis cette chose impalpable, présente à remplir des châsses de sentiments : sa voix sur le répondeur comme l’ombre de l’eau.
ce qu’il a fallu rendre un jour aussi comme une rosée à l’eau du bain, là où était sa dé-connaissance...

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