lacs émiettés, froid d’outre saison, il neige du flocon grand crû, une espèce velue d’anges en fuite. j’ouvre la bouche sur la soif. dedans ces éclats de gelure qui pétillent, apéro de vertige. tendre le cou longtemps à cueillir ainsi un étanchement quelconque. l’amour tombe de haut par briques et pipeaux, je dévore l’ouate silencieuse, ces vauriens emplumés narguant mon nez et ma quête. amour est un voyou du pire, immense, me nourrissant de bris et de glace, au gré des semis. je dormirai encore à l’air
efforts de naître, germination lente avec rhizomes, des rondeurs prêtes à éclore. la montée en méduse dans la transparence aux algues de lait.
as-tu vu mon élan vers là-haut où tu m’appelles, ce goût épris de lumière, as-tu vu comme je déroule mes écorces
stolons de sève et de rouges fraises. des éponges de ciel pour des pétales et de la soie, plénitude bouffante au jus.
détachée, pendue à des acrobaties, me voici lourde au sol. l’amour ne serait-il qu’un noyau dans le bec d’un bateau.