le tour de l’encre. suivre avec elle, la courbure de l’horizon et regarder se fermer les paupières- visages dans les poches de leur rêve-.
voir des gestes se suspendre comme des cintres sur des fils d’air. endormissement. suivre à la ligne sombre les humains qui débraient, trêve de nuit.
faire ainsi le tour de l’encre et arriver à cet instant où elle va me dépasser et me dresser, aube neuve.
dans la chambre c’est le glissement violacé vers l’heure cicatrice des frappés "grave". tuméfiée roseraie des pluies qui viendront (à l’aube c’est signe d’un retour du vin mauvais).
je roule, bien sûr- n’ai pris aucune résolution. je ne tiens qu’à faire se peut, me rappelant tout de même qu’à l’aube 2000 je cessais de fumer. 2 paquets hier et zéro dès l’aube... pour cela sans doute que je consulte nostalgique les buées, les nuages bleus des volcans rasés de ma terre. chaque matin, il fait un peu bleu gauloises.

j’entre le pied petit dans la nouvelle fenêtre. mon calendrier est de carreaux à la Suisse, -alignés couverts- facile de m’y rendre : c’est un pas de côté et fixe ! en claquant du talon. le capitaine a dit !
montagne de riens, barda léger mais si encombrant. un monde de mots m’attend. je vais voir ce qu’ils disent.. dorment encore bien sûr, c’est l’an neuf.
je le commence la gueule d’ombre- de bois c’est ailleurs- je tente de rassembler mes idées. il y a du souple, des ronds de fumées au-dessus de ma tête...j’ai peur que d’un doigt tout se dissipe et rejoigne l’an vieux.