livre des suites
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sérieusement
6 octobre 2013
aujourd'hui Google analytocs me dit que j'ai eu 65 visiteurs et que 300 pages ont été vues. et je n'ai rien écrit qui tienne la route.
que la nuit me tombe dessus ! j'ai honte d'interpeller le lecteur pour ça. j'aurais envie de me retirer du jeu.
ai tiré quelques textes pour voir pour relire..rien.comment font-ils, les autres ?
rien à vraiment garder ou à bosser un peu mais qui déjà ferait un brin de quelque chose. c'est à (...)
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in the night
5 octobre 2013
la nuit vous change la vue. il en faut des lucioles pour activer les rêves, bourdonner des intérieurs, des places rouges et des oranges astronomes.
toujours sous les paupières pauvres.
quelque chose de neuf comme un monde à découvert. tu tires volontiers dans l'état d'assoupissement des artifices à me péter le ventre et les matières
la nuit vous change la vie. vous feriez bien d'y croire il y a des bouches à air et des pédoncules de (...)
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paysage
3 octobre 2013
ce paysage, qui tend devant moi des profondeurs marquées en ombre de brumes, de gris clair à gris foncé.
parfois un noir profond.
plus c'est près plus c'est noir d'ailleurs. technique aquarelle.
je vois le fond de l'image en dentelles ciselées entre lumière et brouillard.
ai l'impression d'être devant un castelet de chinoiseries. toutes les couleurs ont disparu. seulement le spot du soleil couchant rasant la campagne. habitat de (...)
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poème
2 octobre 2013
Caïn dans son trou réinvente la passoire
s’échapper par le vide serait si tentant
glisser comme une traîne d’arbre
insaisissable rampant des surfaces
se dissoudre en potion dans l’eau des remèdes
tenter l’ascèse d’un jeûne sans retour pour une ligne verticale que l’on pourrait bientôt coucher
cette lourdeur
cette présence qu’il faut sans cesse re-mesurer tant qu’elle enfle
le jabot d’un oiseau à la parade
j’existe hurle ce rouge qui éclate sur (...)
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faire l’amour 3
1er octobre 2013
je suis des amantes de papier, petits pliages au format papillon, qu'on dépose sur les tables pour annoncer une ivresse, un lever de rideau ou l'arrivée des idoles.
invitation coupée au carré que je taille sous le manteau, à peine dite à peine nue.
et toujours secrète. très muette. à l'autre de faire obole.
je suis des amantes parfaites, ce dont tu rêves que je peux être, des caresses qui se gardent dessous les yeux, des mots épelés au zeste (...)
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faire l’amour 2
29 septembre 2013
à nouveau la nuit. comme de la monnaie qui tombe sur face. je vois les lignes grises de la rue et cet écheveau de réverbères en train de tisser ma camisole solitaire. quand ça me vient, la maison m'enferme sur mes propres bras, me force à feutrer l'attente à coup de nœuds.je serre à la corde.
faire l'amour me prend la tête, la trogne, l'ivresse inepte.
je me surplombe, observatoire ritualisé des ombres des baisers sales - quoi de plus (...)
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faire l’amour
28 septembre 2013
nuit. espace. tunnel affranchi, boyau de la chose humide où se perdent les humaines comme moi. en bout de lumière épluchures érosions lentes que l'on a grattées tout le jour.
aller vers le sac, la fin des éruptions chaudes. dépouiller se dépouiller. chaque soir accomplir ces gestes qui vous vont comme un sarcophage. essayer le bâtit de la mort. se l'ajuster. et choisir encore une fois l'amour ..y penser comme un miroir refluant le venin (...)
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ce pareil...
26 septembre 2013
alors que tu m'écris de ta trace titubante, de la filature des escargots, des chemins imprévisibles, je fais semblant de te comprendre. je t'aime.
j'entends parfois la langue étrange, le dialecte du Chiffre avec ses codas sans sésame.
j'entends, Pentecôte des oracles, que la flamme qui t'a piqué est celle des feux follets et que tu n'échappes pas à cette démangeaison de mouche dans le bocal du soleil.
tu essaimes le fil lumineux des (...)
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étrange
22 septembre 2013
jamais ne me sens plus forte que lorsque j'enfile ta peau, que j'entre par effraction dans ta tête.
je revêts ton corps, je décalque, j'imprime tes figures, la triste, l'inquiète et ce regard quand tu tombes amoureux.
j'adhère, j'investis, je colle mon âme sous ton épiderme .je suis ta maladie, ton souffle, le moule parfait de ton envers. je me ventouse à tes socles, tes postures, tes gestes. tu ne sais rien mais je suis dedans. je me (...)
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fûts
21 septembre 2013
il n'y a guère d'autres choses à gâcher que la nuit, l'indécence et la main qui court.
guère d'autres interdits à tremper, plus durs dans l'eau de feu.
je n'ai jamais bu léger mais des rasades de fièvre, toujours à ensanglanter le ciel et les yeux.
il n'y a guère que d'âpres contrebandes, des "sous le manteau" où se glisse l'amour raide en douce, à la cloche économe, des instants volés qu'on ne payera jamais ou trop tard et qui restent ainsi (...)