que par bribes
la pensée ne fonctionne qu’en sautillant d’une gâchette à l’autre. déplier le matin, ses liturgies d’égouttoir, une sueur et puis la suivante, entre quelque rêve et la salive.

hausser la lumière, une épaule et le jeter d’auréole, face à la fenêtre,sur la patère de ce soleil qui monte.

que par bribes
j’ai la tamise de l’histoire, ivresse de la main. tout peut être raconté rien ne sera plus qu’un limon de farines que je sèmerai, pour savoir, "blanc sur blanc rien ne bouge", sur ma mémoire.
je me fais chanter pouilles, rainures de demi-mots dans l’entre-nerfs du texte. faire son papier, rubrique origamis et cocotte. quels oiseaux s’enfuient lesquels dressés, lèvent cette aube de plus..

que par bribes

songer à prendre un café fort, népenthès ou rasade de nuit, il y a conjuration d’hébétudes multiples à dissiper. exfiltrer sa douleur, espionne à la frontière de chaque matin neuf. aubes perverses.

je suis le drapier de lèse-crime, ça me vient en tête, avec cette idée de hisser la blancheur au bâton...espérer un rien de vent tout de même dans la douceur de mai.
et puis m’en remettre à la coalition des godasses : marcher encore , y a du chemin à faire..