fasse un peu de bleu ce matin, une accalmie de lumière.

reprendre le bon usage de l’encre, celui de l’enfant aux mondes de sable.
défaire dans le carré, les châteaux d’hier et remonter la maison. je joue avec des matières fissibles. je ne joue pas avec les enfants,je joue avec le vent, le vent partenaire qui laisse ou débarrasse le sol des édifices, qui érode, qui affine.

je lui propose mes églises, il en fait des chimères, des gargouilles en livrée de hasard, sculpte la main de Fatma ou des gueules démoniaques.
je lui offre mes plans, les fondations des cités, la matière et comme un élève un brin atterré du fouet futur, mes réponses à ses énigmes. la mort m’attend puisque me trompe.
mais j’ai droit à de multiples réponses, un boulier de réponses dont je ne vois pas l’ultime. à ce moment-là, le vent le sait, c’est lui qui mourra de ne m’avoir plus au centre du sable.

ce matin dans la foule de la place de jeux, me sentir seule pour le premier baiser de souffle.
salut ! cavalier des crimes ordinaires, je suis prête pour la danse friable .