journal 40
vendredi 6 septembre 2013, par
communication avec l’absence.
de l’ordre du bruit sur le verre. tourne doucement, citronnant l’oxygène un instant.
un son de vague affutée qui décercle large les souvenirs, l’étreinte en cerceaux du silence.
le cristal chante, didgeridoo de l’appel, de la nostalgie, danse ronde emportant le bruit vers la disparition.
vers la disparition ? n’est-ce pas elle que je veux atteindre, aller là-bas, toucher là-bas ? chaque parole finit par s’y confondre comme de la poudre sur un visage, osmose parfaite.
j’aimerais"voir" ça, la lente décomposition d’un mot d’amour, l’érosion dans le déroulement des ondes de sa texture, de sa force, de son sens aussi.
le "voir" s’affaiblir, mincir, s’égrainer de sa substance et échouer, particule dans le cœur du Disparu.
j’aimerais "voir" le cercle distendu de ma parole s’effilocher, à mesure d’élargissement, "voir" ce galop de boule de neige ou de comète se poursuivant jusqu’au soupir.
-le dernier soupir d’une météore
doit émouvoir assurément les morts,non ?-
mais les paroles ne fusent pas ici , elles font des ronds dans l’aube...