C’est à cause de lui, le fragile
dimanche 1er décembre 2013, par
C’est à cause de lui, le fragile, qu’il faut faire semblant de ne rien reconnaître, à cause de ce choix, de cette tristesse, de cet intolérable dysfonctionnement, qu’il faut se taire et vaquer à l’ignorance.
raviver même une fois le passé, et tout ce présent s’affiche comme une énormité, une erreur effarante, une malédiction qui rend vulnérable, être si déchu.
il n’y a que ça à faire. laisser se poursuivre la tache de l’oubli, de l’effacement
laisser s’éteindre, faire semblant, ignorer, accepter la lente dissolution.
je me vois revenir ainsi cogner à la mémoire. je me vois interroger cet état dans lequel je sais le temps dévoyé, départi, autre, proche du rien.
si loin de lui si loin de moi.
qu’a-t-il fait de moi, le friable ?
où s’est enfui le temps où nous créions à la fois l’amour et la beauté...