rêves-traduction de la nuit
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stèle
21 septembre 2013
soupirs d'enclume
plus de voiles sous le ciel mais les épaves du vent
les bris qu'on dit répartis dans un foulard cosmique.
regarde
j'essaie à mon tour d'avoir des jetées de poudre pour faire débarcadère
accoste parle brise soulève fous le bazar
je suis dans le paysage
fonte dissoute incluse j'ai intégré le lieu où tout s'arrête et s'enfonce.
quand d'autres stoppent leur vie dans le rebond d'un ange
demain comme toi ne dit rien
j'ai la (...)
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programme
20 septembre 2013
passer vers la nuit par les épaules en espérant qu'elle vous tienne chaud. passer la tête, les pensées les unes après les autres, tant de mailles boucle dans boucle qu'il me faut étirer pour en faire une écharpe un col sage à ras du cou. naître le soir de plus en plus vite. rompre les membranes, glisser avec ces longs instants de peur de rester ainsi au goulet du rêve, la corde autour. qui enterrera ma ceinture de chairs dans un jardin ? (...)
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ô ce fils...
18 septembre 2013
jour particulier. datation du 18, nombre ouvert où naître pour la seconde fois.
permis d'envol, de fuite, de suite qui passe la main. estafette affectueuse dans les rangs d'honneur. le fils passe la haie.
je transfile rapidement l'aube à la nuit, amarre d'un seul tenant dans l’œillet de mon cœur, bobin * transparent pour la pêche, oui comment tenir le début et la fin dans l'abri de ma chair ?
le bouleau part en jeune homme, chevelure (...)
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Agrès acrobates parait donc ces jours chez...
17 septembre 2013
Agrès acrobates parait donc ces jours chez p.i.sage intérieur Dijon
(http://p-i-sageinterieur.fr/
ce recueil rassemble une partie des poèmes écrits d’abord entre 2010 -12 sur mon blog d’archives (cf. blogsroll) et retravaillés ensuite pour un ensemble plus sobre ,mieux organisé et cohérent.
Werner Lambersy m’en fit une préface mais ces textes semblaient voués à demeurer sans suite. Cette parution est pour moi une très belle surprise que je dois (...)
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véritable
16 septembre 2013
Mettre les mains dans la pâte. Pétrir la journée en y enfonçant mes doigts, en malaxant la suée. L’effort va nourrir-justifier cette respiration, ce droit de vie. La dépense du ciel.
Ou être à la coule, qui ne ressemble en rien ou en pas grand-chose à l’inquiétude agitée qui est la mienne.
Mais vieux désir de lâcheté consentie.
Des images me viennent, des associations grandioses- on dirait du poème- J’y renonce, me détourne comme si j’abusais du (...)
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rougeur
15 septembre 2013
petite allergie sans doute. un viol de feu sur les joues. comme un test des alchimies amoureuses empoisonnant le timide. je réagis donc ?
humble détournement de chaleur, à ce signal idiot d'un gong de poitrine. je fais avec. farder l'essentiel. poudrer l'idée que je me fais de l'autre, masque vénitien en plumes ou en voilette.
à quoi se résume sagement un regard, si ce n'est à ce corail qui ouvre ses tuyaux sous la peau, ondes sanguines (...)
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feuille
14 septembre 2013
suite imprécise encore mais elle arrive. un léger flou, -qui est de la distance-, en fait une apparition sans contour. une tache. mais je la sais, elle avance, elle est en pleine parvenaison. j'invente. la chasse et le gibier.
une orbe s'achève et presque rien n'est encore avec moi. un délestage efficace comme on secoue un manteau et que s'envole la poussière.
les dernières attaches, les vrilles qui accrochaient les murs lâchent prise. (...)
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partout cette odeur de vivier, des gens qui...
13 septembre 2013
partout cette odeur de vivier, des gens qui se cherchent et se fuient aussitôt, dans un courant d'air. on glisse écaillés les uns contre les autres. rien ne nous distingue de l'eau.
transparents, des miroirs vides qui ne font que se traverser de gauche à droite, de droite à gauche, fleuve d'anguilles.
je regarde le tableau. il a l'air de frétiller, enfin, d'avoir ces étincelles poissonneuses, les mêmes.
je me tiens tout près. je veux (...)
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bruits
12 septembre 2013
Là. Dessous. Par nids, par groupes, solitaires, les gens travaillent, parlent, se distinguent, font d’assourdissants efforts. Le lieu par couches opiniâtres recueille les prestations de chacun, puis les répercutent partout autour de ma tête, autour de mes yeux. C’est une ruche en format déstructuré mais ruche quand même. C’est fait d’alvéoles laborieuses au bourdonnement incessant. Dedans, dehors aussi. La campagne joue la partition d’un (...)
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froid
11 septembre 2013
le froid c'est de l'espace qu'il y a entre la peau et le tissu. il passe. il s'installe dans ces couloirs vides, ces tunnels de coton et s'y cramponne. je suis une demeure ouverte à tous les froids. rien ne me réchauffe.
faudrait abattre ces ruines abandonnées, passer le caterpillar ou le trax, la pelleteuse. insuffler des becs bunsen dans les tuyaux du gaz, foudroyer le tremblement, le frissonnant permanent.
des dragons sinon. (...)