hors chants
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poésie
23 septembre 2013
j'écris de la poésie je ne sais pas trop pourquoi..peut-être parce que je ne sais pas raconter des histoires au monde mais que j'aime assez qu'il m'en raconte...
que j'ai le souffle aussi court qu'un fumeur de gaz et que je ne suis digne que par étapes brèves, des trucs à la façon geyser ou cloaque.
entre temps je dors ou je pleure ou je grinche.je n'aime vivre que dans ces bulles au somment d'un crachat.
ce doit être ça.
après je (...)
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borges
22 septembre 2013
tigreries
parfois il écrit et cela vient d'ailleurs que de sa tête.
des caveaux des morts dit-il.
je le crois bien sûr.
les miens résonnent tant et si bien que l'heure avec eux est bavarde.
décrypter. dé-crypter. fossoyeur de la plus lourde espèce, de celle qui va récolter les tubercules de l'autre monde.
parfois je le lis, je comprends. je fais de ma langue les nœuds et les lacets de semelle, ça voyage à la rame.
mais aussi, il faut longuement (...)
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écrire
21 septembre 2013
étal d'un mouvement, j'étire ma table sur la mer. une place tranquille pour ensemencer le vent. toujours n'est-ce pas, il souffle sur les côtes ?
tandis qu'ici se proclament à longueur de semaines des immensités immobiles.
je cherche donc la frise mouillée où t'écrire ces choses qui n'auront jamais d'importance.
tu veilles sur d'autres yeux, des lèvres meilleures, plus sucrées.
mon chant embrasse le sable où rien ne peut plus se lire
pas (...)
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je ne veux rien faire, je reste devant la...
20 septembre 2013
ne rien faire, je reste devant la feuille blanche. je reste devant le jour. devant moi, mon miroir, la fenêtre. tout ce qui ouvre ou entrouvre. possible, tentative, acte neuf.
ne rien faire. qu'une aspiration énorme à me fondre dans un état autre, différent, brisant même les désirs et me projetant dans le renouveau la différence l'inattendu inespéré. la roue tourne sans chaîne sans moyeu... limonaire de l'absurde et il me faut un autre astre. (...)
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voisins
19 septembre 2013
c'est le voisin aux poings bien serrés, ou sa femme, la voisine qui gueule et crie. leur parcelle collée devant derrière tout autour d'eux, sur un mouchoir de poche.
une haie vive, nature, abri d'oiseaux, de hérissons, de tout un petit gibier à plume à poil et à vapeur. la mienne, dont une ou deux branches débordent courtement sur leur air. je ne dis pas leur aire...
ils ne supportent pas, réclament qu'on les respecte..ô cette importance (...)
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vitale saison de fruits
18 septembre 2013
vital
gravement, l'avenir n'est donc pas écrit ? alors que nous avons tant de cailloux striés, de marques toutes faites au corps au cœur et dans la tête ? j'aimerais presque n'avoir pas à tant devoir mais laisser aller, aller aller.... la vie saura bien, la vie sera bien.
ma liberté est-elle génétique ? suis-je marquée déjà de quelque vieux diabète ou Alzheimer maison ? vais-je remettre à mon arbre un fruit tout tavelé des mêmes mouches ? (...)
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dessert
17 septembre 2013
Miroir à la confiture. Je croque. Tout s’effrite. Bouche pleine. A l’étouffée.
Biscuit sec avec beaucoup de trous rouge fraise. C’est un instant à laisser fondre. Ne plus me raconter d’histoires, avaler ma salive et retirer les miels à l’intérieur de moi
Ne plus l’ouvrir, garder la substance, se caresser. Le mot déjà, farine douce, qui emplit les joues et endort les fiels de pansements moites. Dessert pris. Poursuivre en dégustant le reste, la (...)
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stagiaire
16 septembre 2013
regard sous la frange, les yeux à pondre des perles, ça a peur du jour, du demain, de la vie, qui est cruelle, elle le sait.
voudrait rentrer dans sa coquille de chambre, son chat autour du cou, et ne plus jamais en sortir.
l'existence la pousse dehors inexorablement, comme une grosse vis poursuit son pas et que ça va juter dans le pressoir.
me fixe avec audace par à coup, une fois je te vois une fois je te vois plus. espère que je (...)
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poème diagnostique
12 septembre 2013
pas de sangsues.
libres coudées dans les accordéons du vent. ouvrir les bras et respirer.
emplir la cage de choses aériennes, un gonflement de lampion .
dans la poitrine rien de mal
défloquer l'Eternit du ciel, le gris empoisonné des jours de pluie
dernières apparitions des vierges sans humeurs
dans la poitrine rien de mal
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couvent
11 septembre 2013
tire mon élastique du côté de Twitter.
me pose ce midi la question de cette parenté que l'on pourrait faire entre le web et le cloître, me rendant compte que nos cellules, qu'on pourrait appeler blogs avec leurs guichets FB ou TW, feraient assez justement offices de lieu où réfléchissant et nous réfléchissant (terme de luminosité) les uns les autres, nous serions comme des moines œuvrant à la prière dans les loges d'un gigantesque couvent (...)